COMPTE RENDU DE LA JOURNEE AEEPS
DU 12 OCTOBRE 2002
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Compte rendu de cette même journée par Agnès Raybaud, du bureau de l'AEEPS (Rassurez vous, ils sont d'accord !)
Intervenants
:
J.A MEARD qui a fait partie du groupe d’experts pour l’élaboration
du texte sur l’évaluation au BAC 2002.
C. Couturier Représentant du SNEP.
Intervention de J.A MEARD
Il a énoncé d’une part les principes et la philosophie que
cette commission a retenu pour construire ce texte et d’autre part la
méthode employée.
Cette commission était composée de :
- Un inspecteur de l’inspection générale (A.HEBRARD)
- Trois IPR
- Trois groupes d’experts en EPS (14 Enseignants) en Lycée ou formateurs
dont J.A MEARD
- Un représentant du ministère pour le budget.
LA COMMISSION A RETENU 6 PRINCIPES.
1) Ce texte
doit être en relation avec les programmes sortis en 2000
et 2001. (Ne pas procéder comme au collège : Programmes 96,97,…et
évaluation 1983 !!)
2) Ces fiches d’évaluation doivent proposer des situations
intégrées c’est à dire qui prennent en compte
à la fois la composante culturelle et la composante méthodologique
(motricité et culture des APSA).
3) Ces fiches d’évaluation doivent proposer des situations
scolaires c’est à dire permettant de révéler
ce qui a été appris en collège et en lycée. (Première
explication de la validation du pentabond. Au collège au cycle central
on parle aussi de triple bond et de multi-bond).
4) Ces fiches d’évaluation doivent être simples et
compréhensibles par tous c’est à dire par les enseignants
mais surtout les lycéens et les familles.
5) Il faut introduire une impartialité et une objectivité
dans la notation (forte pression de la part des familles sur la transparence,
la cohérence et la validité des évaluations) d’où
la solution d’une co-évaluation de deux enseignants, afin de permettre
une harmonisation nationale. Nous étions arrivés au point où
les élèves pratiquant la même activité n’étaient
pas notés sur les mêmes critères d’un établissement
à l’autre et d’une ville à l’autre...)
6) Il faut laisser une marge de manœuvre aux équipes pédagogiques.
(d’où des fiches d’évaluation qui peuvent être
encore plus précises avec la formulation de critères dans les
éléments à évaluer et dans la répartition
des points (Ex : Danse 10 points sur « évaluation collective des
chorégraphes »)).Ces barèmes restent à construire
par les équipes enseignantes.
LA METHODE EMPLOYEE
Une demande
a été faite auprès des experts, pour qu’ils produisent
des fiches sur une situation d’évaluation dans leur activité
respective.
La commission a essayé de trouver des points communs dans les quarante
fiches reçues.
Elle a alors donné la définition du lycéen compétent.
lycéen compétent
EFFICIENT
LUCIDE
AUTONOME
Indicateurs
Indicateurs Prévision
ou lecture Rôles
sociaux
Objectifs Subjectifs
de sa pratique
La commission a décidé que chaque fiche devait valoriser 2 ou
3 de ces principes (Efficient, Lucide, Autonome). Ainsi une demande a été
faite auprès des experts pour reformuler ces fiches par rapport à
ces principes et par rapport à une fiche standard.
Puis toutes les fiches ont été distribuées (fin octobre
2001) dans toutes les académies pour être expérimentées
(certaines académies ont reçu des grilles de sports-collectifs,
d’autres de sports de raquettes, etc... donc toutes les académies
n’ont pas eu l’ensemble des fiches).
Enfin la commission a procédé à une prise en compte des
retours du terrain et a déposé le texte fin janvier 2002.
(L’arrêté est paru en mars et les fiches en juin d’où
un disfonctionnement administratif ou une volonté politique : 3 mois
d’attente alors qu’il était prêt c’est long !!!).
CONCLUSION DE J.A. MEARD
Ce texte
n’a pas résolu les incohérences récurrentes.
- Un élève lucide en méthodologie mais faible au niveau
moteur est dévalorisé car certains élèves peuvent
travailler leur motricité en dehors de l’école (Clubs).
- Un élève faible qui obtient 06/20 sera pénalisé
par rapport à un élève dispensé. Certains médecins
ont leur part de responsabilité (certificats de complaisance)
Autres
problèmes non réglés qui ont émergé lors
d’interventions d’autres collègues.
- 2h par semaine c’est très peu par rapport au compétences
visées.
- L’EPS est la seule discipline qui note individuellement des activités
collectives.
- Il a fallu sélectionner un nombre restreint d’experts 14 et pas
plus, d’où des frustrations….
- Pas de débat sur le collège et donc toujours une incohérence
programmes 96,97,…et évaluation 1983 !!
- Pas de cohérence BAC Pro (texte 1995) et BAC général
(texte 2002)
Je trouve quand même qu’un grand pas à été
fait :
* Evaluation commune.
* Volonté d’imposer un travail en équipe.
* Transparence pour les élèves et les parents.
* Les fiches sont réalisables et cohérentes en affinant les
critères.
"Cette
journée était très intéressante et cela grâce
à la richesse des deux interventions." Une cinquantaine de personnes
étaient présentes.
Intervenants : J A MEARD
C COUTURIER (responsable national du SNEP)
Pour le bureau de l'AEEPS, cette journée, avait pour ambition
:
Ø D'apporter, grâce à l'expertise des deux intervenants,
un éclairage sur les nouvelles modalités d'évaluation au
baccalauréat.
Ø D offrir aux collègues l'occasion de " réagir "
aux propositions de fiches par APSA.
Ø D'aboutir à des échanges et à la construction
d'outils pédagogiques.
Les deux intervenants,
de par leur statut, ont apporté un éclairage permettant aux collègues
de mieux appréhender les textes et d'en situer tous les enjeux :
o Nécessité de positionner le baccalauréat comme enjeu
disciplinaire
o Comprendre les options prises par les experts d'APSA et mieux s'approprier
le contenu des fiches.
o Nécessité de relever les obstacles à la mise en œuvre.
o Contribuer à rendre cette évaluation la plus performante possible.
Les Points forts qui ont organisé la réflexion ont tourné
autour de :
Efficient (indicateurs objectifs et subjectifs) | |
|
Lucide (prévision ou lecture de sa pratique) |
Autonome (rôles sociaux) |
Les prescriptions | |
|
L'expertise professionnelle |
Les contraintes pratiques |
Avec des questions récurrentes, sur ce que doit être un "
élève bachelier " en EPS ou encore la place de l'EPS dans
le baccalauréat.
Certaines préoccupations de collègues demeurent :
- Les enseignants
revendiquent la nécessité d'impartialité et d'objectivité
dans la procédure d'évaluation mais la co-évaluation apparaît
comme un obstacle majeur dans l'immédiat (coût, mise en œuvre…)
- Certaines questions demeurent sans réponse : Que fait-on en cas de
distorsion de notes ? Peut-on partager les rôles des évaluateurs
? (les textes ne l'interdisent pas même si l'esprit ne va pas dans ce
sens.) Peut-on avoir recours à des enseignants d'établissements
extérieurs pour évaluer ?
- Evaluation des inaptes ?
- Evaluation des options ?
- Quelle réalité culturelle percevoir dans certaines fiches :
le pentabond par exemple ?
Quel sens culturel pour les élèves ?
(A ce sujet, JP LEVIEUX a apporté des éléments de réponses
indispensables à la compréhension des fiches d'athlétisme
en précisant les options prises par SOLER ET PRADET (experts en athlétisme)
conception " fondamentaliste " de l'activité.
- Quelles articulations pouvons nous faire au niveau collège / lycée
?
L'après-midi, les enseignants se sont répartis par ateliers et ont travaillé sur les fiches.