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Les stages syndicaux
évaluation au bac et programmes LP
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Le lundi 29 Avril et le
Mardi 30 avril de 14h à 20h au collège des Campelières
à Mougins, se sont déroulés deux stages portant respectivement
sur les nouvelles modalités d'évaluation au baccalauréat
pour la session 2003, et sur le projet de programme pour les LP.
Les nombreux enseignants présents ont pu débattre et échanger
sur les différents enjeux disciplinaires.
Les nouvelles modalités d'évaluation au baccalauréat pour la session 2003
Il est intéressant
d'observer que les nouvelles modalités pour l'évaluation du
bac 2003 sont accueillies plus ou moins positivement selon les collègues.
Les préoccupations de faisabilité reviennent fréquemment
(protocoles d'évaluations lourds ou trop ambitieux dans certaines APSA
(natation par exemple, où la difficulté de l'épreuve
pourrait faire fuir les élèves vers d'autres APSA)
D'autres regrettent que la performance n'ait pas une place identique dans
les différentes APSA, cette notion disparaît même parfois
enlevant à l'APSA toute sa signification culturelle (Badminton par
exemple)
Nous pouvons regretter qu'aucune proposition concrète ne soit faîte
pour tenter de répondre aux disparités que nous constatons dans
l'attribution des notes garçons et filles au baccalauréat. Le
débat sur la place des filles en EPS semble avoir été
absent, il n'a en tout cas pas abouti à des propositions concrètes
satisfaisantes pour les collègues.
Enfin, si les enseignants apprécient le caractère de transparence
dans le fait de devoir évaluer à deux, l'organisation des épreuves
revêt moins de souplesse et nécessite des moyens plus importants.
En conclusion, nous ressentons un accueil favorable des textes, il est évident
que le souci de réaffirmer un positionnement national avec la nécessité
d'un corpus de connaissances minimum obligatoire pour tous les candidats donne
au caractère certificatif de l'évaluation une valeur supplémentaire
dans l'obtention de l'épreuve EPS du baccalauréat.
Nous voyons là un enjeu capital pour la discipline et l'occasion, comme
cela a été réaffirmé par de nombreux collègues,
de renforcer la priorité des 3 heures en lycées.
Pour nous, professeurs " experts de terrain ", le chantier commence…Nous
devons rapidement travailler sur les fiches, nous les approprier, le SNEP
a revendiqué la nécessité que la publication des fiches
soit assortie d'une justification sur les choix qui ont été
faits par les experts et la commission, cela paraît impératif.
Nous souhaitons donc que des commissions académiques et nationales
soient rapidement mises en place afin de faire apparaître d'une part,
les problèmes, les obstacles que nous rencontrons mais aussi des propositions
avec le souci de rendre nos contenus, nos outils, nos barèmes toujours
plus pertinents au regard d'une évaluation complexe que nous souhaitons
des plus performante.
Les programmes pour
les LP
Le lendemain, les programmes de LP ont rapidement suscité des débats
passionnés entre collègues.
Tous ont manifesté la nécessité de repérer les
éléments qui caractérisent le mieux l'enseignement de
l'EPS dans la voie professionnelle sans toutefois stigmatiser les élèves
de ces filières. Nous devons rester vigilants et veiller à ne
pas s'enfermer dans un enseignement trop différent de celui proposé
en lycée d'enseignement général et technologique. Notre
positionnement doit être ferme et s'appuyer sur la double problématique
de l'insertion professionnelle et de l'accession à une culture commune
à tous les lycéens quelle que soit la voie d'orientation.
L'enjeu est pour nous capital, l'enseignement de l'EPS en LP ne doit pas se
restreindre à des fonctions de socialisation où la part de la
participation, de l'investissement et du progrès prendrait le pas sur
de véritables acquisitions motrices, les exigences doivent être
à la hauteur de nos finalités : " La formation d'un citoyen
lucide, cultivé et autonome "…
Nous devons réaffirmer, grâce à ces programmes et ce que
nous en ferons surtout sur le terrain, notre légitimité en tant
que discipline d'enseignement. La mise en place des " lycées des
métiers " n'est pas sans présenter certains dangers pour
la profession, et sans vouloir trop noircir le tableau, l'EPS pourrait très
bien avoir une forme optionnelle….
Oui, l'enseignement de
l'EPS en lycée professionnel diffère de celui des lycées
d'enseignement général, mais ne confondons pas nos missions
pédagogiques avec les enjeux éducatifs. Pour chaque APSA pratiquée,
les quatre compétences méthodologiques doivent s'opérationnaliser,
c'est là peut-être que l'engagement, l'effort, les connaissances,
la participation pourront témoigner de véritables acquisitions
porteuses de sens pour notre discipline.
Nous regrettons qu'une consultation plus générale n'ait pas
eu lieu pour prendre l'avis des collègues et des équipes pédagogiques,
nous souhaitons donc que des réunions soient organisées dans
l'académie pour permettre l'échange, l'analyse et l'élaboration
collective d'outils pédagogiques. La mise en place des programmes ouvre
un grand chantier et la réflexion sur l'évaluation certificative
aux examens (CAP, BEP, Bac Professionnel) doit être menée de
front pour plus de cohérence.