Incertitudes de rentrée

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Incertitudes de rentrée. Par G. Orsi

En cette rentrée 2002, une double incertitude aura marqué la profession dans notre académie.

La première, concerne les collègues désireux de suivre une formation aux concours internes (Capeps ou agrégation internes). Aura-telle lieu ? Oui ? Non ? Après bien des tribulations, il semble que, pour cette année, tout soit à peu près rentré dans l’ordre, l’administration s’étant décidée enfin à débloquer les moyens nécessaires. La réunion de rentée est donc prévue à Boulouris le samedi 19 octobre.

La deuxième incertitude touche nos collègues de lycée confrontés, comme les autres, à la mise en place du nouveau bac 2003 (lycée d’enseignement général et technologique). S’appuyant tant bien que mal sur une note de service parue tardivement, des informations rectorales quasiment inexistantes, ils ont dû se débrouiller avec les interprétations du bord, les demandes d’informations pressantes des élèves, les tentatives de justifications … Quelle que sera sa qualité, une chose est sûre : le bac EPS aura lieu. The show must go on !
Nous avons alerté l’IPR, M. Y. Petit, sur cette situation. Il nous a communiqué son intention de réunir les coordinateurs sur ½ journée les 7, 8 octobre, afin d’une part, de recadrer le dispositif (en rappelant les exigences du texte et les outils d’évaluation) et d’autre part, ce qui nous semble judicieux, de recenser les besoins, recueillir les critiques, les premières impressions positives ou négatives et faire « remonter le tout » en haut. Car précisément « en haut », pour le moment, c’est silence radio !
Alors si cette année doit demeurer expérimentale (et être vécue comme telle, dans la sérénité qu’il convient), nous encourageons les collègues, lors de ces réunions, à sensibiliser l’administration sur les points qui, déjà, sont préoccupants :
La co-évaluation, par exemple, serait le remède n°1 pour faire face à « l‘isolement du professeur » (c’est vrai qu’à deux on est deux fois moins seul qu’à un !). Plus sérieusement, quelle rémunération prévoir (HSE, indemnités ?) Quelles modalités d’évaluation : noter les mêmes choses à partir de critères communs, ou se répartir les observables, voire les élèves ? Les élèves, justement, quand les enseignants ne travaillent pas en « barrette » que feront-ils pendant ce temps là : cours reporté, supprimé ? Ce gain institutionnel doit-il se faire sur fond de perte d’heures de cours ? La question des activités, elle aussi, est déjà avancée, parfois elle pose problème : nombre et diversité ( un prof/un menu, cela est précisé dans la note de service mais pas dans l’arrêté, position apparemment instable, même chez les décideurs…). Au plan académique, 4 activités ont été retenues : tennis, VTT, voile, planche à voile. Cela correspond-il aux particularités locales ? Aux ressources des établissements ? Concernant la nature des épreuves , quel écho ont ces productions d’experts dans la pratique quotidienne : certaines semblent trop faciles, d’autres plutôt difficiles, motivantes ou contestables (une seule épreuve en athlé, un décompte des points au tie-break en badminton, des barèmes en natation qui interpellent, une évaluation de la « récupération» à préciser…).
Deux incertitudes de rentrée, sûrement parmi bien d’autres. Mais de toute évidence, deux mises en projet qui peuvent déboucher sur des réalisations constructives, pour peu qu’on s’en donne la peine et qu’on nous en fournisse les moyens.