Remplacements et précarité

La rentrée est quasiment là et pour autant bon nombre de collègues TZR ou MA ne seront pas en face d'élèves ou de manière partielle, alors qu'ailleurs des collègues ne seront pas remplacés. Si il est bien évidemment absurde, inopérant et peu attrayant pour celui qui le fait, de remplacer un collègue pour quelques jours, le bilan que nous avons fait de l'état du remplacement en 2001/2002 nous a montré les insuffisances des services du rectorat. L'état des moyens et leur situation est bien souvent méconnue des services, le logiciel de gestion est " nul " au point que certains collègues doivent téléphoner au rectorat pour demander du travail et signaler des remplacements non fait, les services envoient des remplaçants venant de Toulon alors que des TZR sont disponibles sur place, dans le 06 ; des vacataires sont employés en fin d'année pour utiliser les crédits alloués à cette fin ! Il faut dire que comme personne ne veut travailler dans ce service ce sont aussi des contractuels qui le font et qui changent tous les ans.
Si cette année la barre d'entrée dans le Var a baissé de manière significative, beaucoup trop de collègues n'ont cependant pas obtenu satisfaction et les ZR de ce département sont encore trop " chargées " en regard des besoins en remplacements.

Très peu de collègues TZR ont obtenu un poste fixe et nous pouvons difficilement nous projeter dans l'avenir étant donné que c'était la dernière année de ce barème et que nous ignorons à ce jour les orientations du ministre en la matière. Il y a probablement des batailles difficiles à venir sur cette question.
Dans les semaines qui viennent les élections aux CA vont avoir lieu, il est nécessaire que dans chaque établissement un prof d'EPS au moins siège sur la liste FSU. Cette année certains collègues ont découvert à la dernière minute que leur poste était fermé, qu'un poste était créé dans leur établissement ou qu'ils allaient devoir se " gaver " d'heures supplémentaires alors qu'un poste aurait pu être créé (un poste créé c'est souvent 5 ou 6 mutations possibles en cascade).

Le faible score de l'académie au CAPEPS externe (14 reçus) fait que la plupart des 42 stagiaires PLC2 viennent d'autres académies, ils ont été affectés sur établissement le 30 août pour une rentrée le 2 septembre. Cette situation est très difficile pour beaucoup d'entre eux qui n'ayant pas encore de logement sur place doivent faire face en même temps à leurs problèmes d'installation dans l'établissement et de surcroît, n'étant pas encore salariés, à des difficultés financières.

Nous sommes intervenus auprès du rectorat pour que soit examinée au plus tôt une avance sur traitement pour ces collègues.

Dominique Henrot