DE LA SECONDE DE DETERMINATION
A L'OPTION COMPLEMENTAIRE EPS : un parcours semé d'embuches
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Historique :
C'est avec M. C. ALLEGRE ministre de tutelle que l'expérience débute
il y a de cela trois ans.
La mise en place d'un horaire significatif (5 heures élèves/
6 heures prof) et des perspectives de poursuite d'études nous font
augurer des meilleurs hospices quant au développement de notre discipline
au sein de notre établissement. Le Parc Impérial est choisi
conjointement avec Dumont d'Urville à Toulon car il peut satisfaire
au cahier des charges défini par l'autorité ( capacité
d'hébergement et installations sportives
).
L'ouverture d'une classe pilote par département nous impose
dans l'urgence d'effectuer un recrutement où seulement une quarantaine
de dossiers seront déposés. La rentrée 99 permet la mise
en place de la seconde antérieurement aux textes qui en définiront
toutes ses modalités.
Depuis nous ne cessons de multiplier au moment voulu les informations vers
les collèges (envoi de documentation et journée d'orientation
au collège Valéri) et les divers CIO afin que les élèves
intéressés puissent produire une demande d'inscription.
Pour notre part, la perspective d'ouverture vers les métiers du
sport avec une réelle formation tant pratique que théorique
nous laisse entrevoir une poursuite d'étude post-bac avec des BTS.
Nous saisissons l'opportunité d'asseoir la discipline plus confortablement
dans le "bahut" en choisissant de laisser tomber l'option facultative
( 3 heures hebdomadaires) qui s'éteindra avec la session du baccalauréat
de juin 2001.
La classe étant expérimentale et en l'absence de cadre établi,
nous pensons injustement qu'elle se verra doter d'un budget de fonctionnement
lui permettant d'envisager des pratiques physiques extra-muros. Nous réussissons
à convaincre dans ce sens le chef d'établissement qui nous débloque
une somme permettant d'assurer l'ensemble de la programmation que nous venons
d'effectuer dans l'urgence (soit~ 70000 F).
Le souci qui nous anime est d'introduire une rupture avec les APSA communément
pratiquées au lycée. D'une part pour ne pas venir gêner
le fonctionnement des autres collègues car les installations ne sont
pas extensibles, d'autre part nous désirons utiliser les particularités
géographiques de notre région avec la proximité du milieu
marin et de la moyenne montagne.
Le programme ainsi arrêté va permettre aux élèves
d'aborder en cycles : les sports collectifs de grand terrain ; l'équitation
; secourisme et préparation physique musculation ; la voile ; la plongée
; un stage de sport de glisse d'une semaine avec production d'un rapport sur
les métiers liés à la montagne. Une heure hebdomadaire
en groupe sera consacrée à la natation.
Nous souhaitons d'emblée, que les élèves reçoivent
une formation qualifiante. C'est pourquoi ils passeront le jeune initiateur
technique en football, suivront le diplôme de secouriste, seront pour
certains juges aux pony-games, auront effectué pour la plupart leur
baptême de plongée et auront obtenu le niveau 1.
En cours d'année nous recevons la visite de l'inspection générale et régionale qui vient consulter les élèves sur la filière et confirmer sans ambiguïté la mise en place de la première appelée alors première spécialisée.
Changement
de ministre
Le changement de ministre en cours d'année, abroge le dispositif
et laisse un goût amer aux élèves et à leur parents
ainsi qu'aux collègues qui se sont investis autour de se projet. D'autant
que certains n'ont pas hésité à parcourir nombre de kilomètres
voire à intégrer l'internat pour participer à la mise
en place de la section.
Dans l'urgence, encore une fois, serait-on tenter de dire, nous adoptons une
mesure transitoire qui rétablit l'option facultative mais avec
deux fois deux heures de pratiques physiques et un stage APPN mené
en parallèle avec la seconde de détermination, qui figure paradoxalement
et de manière durable, semble-t-il, dans les textes.
D'un autre côté des actions conjointes d'abord au sein de
l'établissement puis au niveau des sections ouvertes sur le territoire
sont activement menées afin d'interpeller le ministre sur la poursuite
de la filière lors du cycle terminal.
Si la classe de première connaît une année particulière,
la classe de seconde se poursuit selon les mêmes modalités avec
cependant l'abandon, de la voile. Car pour des raisons budgétaires
nous n'en pouvons assumer le coût. En effet la budgétisation
de l'option relève d'une volonté politique de l'établissement
et c'est par une DBM d'environ 30000 F que nous poursuivons l'expérience
qui pour nous n'en est plus une.
La rentrée 2000 permet le recrutement d'environ 35 élèves
choisis parmi un nombre plus conséquent de dossiers. Le profil de la
classe est de ce fait plus conforme à l'attente de l'équipe
éducative qui avait été un peu flouée par la classe
expérimentale de l'année précédente.
Les modalités de fonctionnement, pour la seconde, se pérennisent
d'une année à l'autre et les frais de fonctionnement restent
stables. Cependant s'opère une rupture financière avec la classe
de première puisque celle-ci doit s'établir à budget
zéro. Nous sommes donc amenés à la recherche d'activités
qui tout en devant être innovantes n'en ressemblent pas moins à
des APSA traditionnelles.
C'est en ce sens que nous établissons pour la rentrée 2001 un
partenariat avec le Nice LTC pour permettre à nos élèves
la pratique du tennis. D'un autre côté, compte tenu des plages
horaires allouées à l'option (16 à 18h) nous mobilisons
le gymnase pour la pratique du volley ball. Mais cela ne concerne que deux
cycles sur les quatre que comporte l'année.
La proximité de la piscine du Piol facilite la mise en place de l'heure
de natation dédoublée.
Nous vivons une année de transition puisque une fois de plus nous
avons dû projeter ce qu'il serait possible de réaliser avant
la parution des modalités d'organisation de l'option, qui devient "option
complémentaire en cycle terminal".
En effet c'est dans le courant de l'été 2001 après une
allocution du ministre J. LANG (juin) que la décision est officiellement
prise de poursuivre la filière de la seconde de détermination.
Cette anticipation de mise en place n'a pu se faire qu'en accord avec les
chefs d'établissement qui en l'absence de textes et de moyens ont dû
amputer d'autant la DGH.
Le fonctionnement n'est donc pas celui préconisé par le BO mais
s'en rapproche quelque peu ; nous n'avons pas tout faux. (deux fois deux heures
de pratique au lieu de cinq heures élèves dont une heure dédoublée
et une heure d'analyse réflexive).
Du fait de l'officialisation de la filière, les élèves
ayant subi l'expérience en seconde puis étant revenus en première
en option facultative peuvent bénéficier cette année
de l'option complémentaire de terminale. Le coefficient "deux"
alloué à l'option vient en complément du coefficient
"deux" de l'EPS obligatoire. Le programme transitoire puisque arrêté
en même temps que celui des premières permet de dégager
une orientation forte vers des APSA comme le tennis et le volley ball. La
confirmation de l'heure dédoublée de natation nous permet d'aborder
le 100m 4 nage avec la production d'une performance en fin d'année.
A terme nous serons en mesure de finaliser nos cycles de premières
et de terminales autour des activités sus-mentionnées. Nous
pourrons alors établir une gradation dans les compétences à
atteindre en déterminant les niveaux exigibles au seuil de chaque année
de formation.
La mise en place de l'heure d'analyse réflexive, permettra d'aborder
les aspects théoriques liés aux activités ainsi que des
apports complémentaires de types anatomo-physiologiques.
Avec le temps et le recul nécessaire l'option complémentaire
trouve sa cohérence et devient plus lisse. Elle va s'ancrer pour quelques
temps sur une base solide, ce qui n'empêchera pas d'envisager son évolution
et son ajustement constant au gré de la conjoncture, des envies et
des humeurs des différents acteurs tant en terme d'activités
nouvelles à introduire que de compétences à développer.
Pour rappel :
- Discours de J LANG " conférence de presse sur l'éducation physique" qui officialise l'enseignement complémentaire dans toutes les séries.
- BO du N°24 du 14
juin 2001 :
qui fixe les horaires à 4 heures élèves (1 heure dédoublée)
ou 5 heures Professeur ainsi que le coefficient bac.
- BO du N°25 du 14
juin 2001:
Qui rappelle le volume horaire et le coefficient, permet d'impliquer l'EPS
dans les TPE, dicte de consolider les formations existantes et rappelle le
cahier des charges quant aux installations et hébergement.
- BO du N°5 du 30
Août 2001:
Qui précise le programme de l'option complémentaire du cycle
terminal.
- BO du N°35 du 27
Sept 2001:
Qui défini les modalités d'évaluation.
- - BO du N°39 du
25 Oct 2001:
Qui redéfini le choix de l'APSA support de la première épreuve.