DEVONS NOUS VIVRE
DANGEREUSEMENT ?
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Après Kaplan, Meritte
et d'autres encore, c'est à Marseille, notre collègue De MAURY
qui vient d'être condamné alors qu'il n'était pas considéré
en faute par l'administration elle-même
A l'automne dernier c'est un retentissement médiatique national qui
est donné à une banale affaire de pantalon baissé par
une camarade, qui met en cause le sérieux et les compétences
d'un de nos collègues du Var heureusement sans suite pour lui.
C'est maintenant un autre de nos collègues de l'Académie accusé
par l'une de ses élèves d'attouchements et de proposition de
rapports sexuels, qui vient d'être mis en examen Ce dernier, clamant
son innocence et sa bonne foi, n'a pas cru nécessaire de faire immédiatement
appel ni à notre service juridique ni à un avocat. Aujourd'hui
et après deux jours de garde à vue, deux articles dans la presse
locale truffés de contrevérités et de sous-entendus,
il faut bien admettre qu'il ne suffit pas de dire qu'on est innocent pour
l'être aux yeux de la Justice et des médias. La suite des évènements
nous dira s'il faut se mobiliser pour la défense de ce collègue.
Mais, ces deux dernières affaires doivent aiguiser notre vigilance.
Le contexte est lourd : affaire de pédophilie dans le Nord, affaire
de Châteauroux, mais aussi l'affaire Dutroux qui refait surface en même
temps que Ségolène ROYAL se répand dans la presse concernant
ses initiatives et les spots télévisés contre la pédophilie.
Tout cela fait que, dans une telle situation, la présomption d'innocence
n'existe plus pour les collègues accusés. L'enquête est
souvent vécue à charge et le sentiment de pression psychologique
est fort pour les mis en cause.
La suspension à titre conservatoire par le Rectorat qui intervient
aussitôt qu'une plainte est déposée, est considérée
comme une sanction par tous et présentée comme telle par la
presse.
Un climat de suspicion règne alors, les rumeurs vont bon train dans
un sens et dans l'autre sans que souvent l'administration ne fasse le nécessaire
pour éviter qu'elles existent ou qu'elles se répandent.
Au final tous en sortent profondément traumatisés et particulièrement
les collègues qui n'ont rien à se reprocher. En outre le regard
des autres n'est plus le même, quel qu'ait été le résultat
de la procédure judiciaire.
Nous devons tous être très prudents, dans nos cours en ce qui
concerne les gestes que nous qualifions de professionnels, dans nos activités
par rapport à la sécurité, mais aussi en dehors de nos
cours dans toutes nos relations avec les
jeunes