DEVONS NOUS VIVRE DANGEREUSEMENT ?

Copyright Snepfsu-nice.net 2003

DEVONS NOUS VIVRE DANGEREUSEMENT ?

Après Kaplan, Meritte et d'autres encore, c'est à Marseille, notre collègue De MAURY qui vient d'être condamné alors qu'il n'était pas considéré en faute par l'administration elle-même
A l'automne dernier c'est un retentissement médiatique national qui est donné à une banale affaire de pantalon baissé par une camarade, qui met en cause le sérieux et les compétences d'un de nos collègues du Var heureusement sans suite pour lui.
C'est maintenant un autre de nos collègues de l'Académie accusé par l'une de ses élèves d'attouchements et de proposition de rapports sexuels, qui vient d'être mis en examen Ce dernier, clamant son innocence et sa bonne foi, n'a pas cru nécessaire de faire immédiatement appel ni à notre service juridique ni à un avocat. Aujourd'hui et après deux jours de garde à vue, deux articles dans la presse locale truffés de contrevérités et de sous-entendus, il faut bien admettre qu'il ne suffit pas de dire qu'on est innocent pour l'être aux yeux de la Justice et des médias. La suite des évènements nous dira s'il faut se mobiliser pour la défense de ce collègue.
Mais, ces deux dernières affaires doivent aiguiser notre vigilance. Le contexte est lourd : affaire de pédophilie dans le Nord, affaire de Châteauroux, mais aussi l'affaire Dutroux qui refait surface en même temps que Ségolène ROYAL se répand dans la presse concernant ses initiatives et les spots télévisés contre la pédophilie.
Tout cela fait que, dans une telle situation, la présomption d'innocence n'existe plus pour les collègues accusés. L'enquête est souvent vécue à charge et le sentiment de pression psychologique est fort pour les mis en cause.
La suspension à titre conservatoire par le Rectorat qui intervient aussitôt qu'une plainte est déposée, est considérée comme une sanction par tous et présentée comme telle par la presse.
Un climat de suspicion règne alors, les rumeurs vont bon train dans un sens et dans l'autre sans que souvent l'administration ne fasse le nécessaire pour éviter qu'elles existent ou qu'elles se répandent.
Au final tous en sortent profondément traumatisés et particulièrement les collègues qui n'ont rien à se reprocher. En outre le regard des autres n'est plus le même, quel qu'ait été le résultat de la procédure judiciaire.
Nous devons tous être très prudents, dans nos cours en ce qui concerne les gestes que nous qualifions de professionnels, dans nos activités par rapport à la sécurité, mais aussi en dehors de nos cours dans toutes nos relations avec l
es jeunes