Communiqué de presse FSU 06 : Rentrée 2004 : une dotation indécente


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19 décembre 2003


Rentrée 2004 : une dotation indécente

Voilà la dotation attribuée par le ministre pour notre Académie à la rentrée 2004.
Comme la FSU et ses syndicats l'avaient prévu, le budget 2004 qui organise la pénurie pour les services publics, conduit à une situation inacceptable pour les élèves et les personnels de notre Académie.
Alors que se clôt le "grand débat" et sans attendre les résultats de la commission Thélot, le Ministre met en œuvre la politique de dégraissage qu'il exposait aux députés et sénateurs de la Commission des Finances en octobre dernier.

Dans le premier degré, la dotation est sans commune mesure avec l'évolution des effectifs des deux départements (+ 630 élèves pour les Alpes-Maritimes et + 750 pour le Var), compromettant ainsi l'accueil en maternelle, la prise en charge des élèves les plus fragiles, le remplacement et la direction des écoles, et interdisant tout abaissement du nombre d'élèves par classe.

Pour le second degré, enseignants et non-enseignants, les prévisions d'effectifs communiquées sans justification (incapacité du rectorat à indiquer le nombre d'élèves scolarisés en 2003 !) sont étonnantes (-800 élèves en collège, + 800 élèves en lycée et + 200 élèves en lycée professionnel). En totale contradiction avec les dynamiques démographiques observées depuis plusieurs années, elles ne servent qu'à justifier la faiblesse des dotations.
Ces 80 postes d'enseignants sont dérisoires au vu des besoins, les effectifs par classe vont encore augmenter et l'offre de formation s'appauvrir.
Les 183 postes d'assistants d'éducation ne couvriront pas les centaines de départs d'étudiants surveillants et de licenciements des aide-éducateurs.
Les 27 postes ouvriers et de service ne couvrent pas les besoins des établissements et laisse présager une décentralisation - que nous refusons toujours - catastrophique pour le service public.
Les services sociaux et de santé sont sacrifiés (aucune création) alors que le gouvernement veut faire croire à tout le monde que ce secteur est prioritaire.
Comble de la provocation, la suppression de 22 postes administratifs par "mesure d'économie" comme l'écrit le ministre !

Le retard endémique d'encadrement de notre académie continue de se creuser. Les dotations des années passées n'avaient pas suffi, celle de cette année aggrave encore les choses. La FSU et ses syndicats, prendront les contacts nécessaires avec les fédérations des personnels de l'éducation et des parents pour mettre en échec cette politique désastreuse pour le service public national d'Éducation.

Pour la FSU06, José Gertosio
Pour la FSU83, Michel Fortuna