Congres Académique chronologique

Jeudi 19 février, le matin :

Ouverture du congrès en présence de Jean Lafontan
Dominique Henrot présente l’organisation des deux journées, puis fait un rapide tour d’horizon des dossiers en cours et des perspectives à venir.

Intervention de Jean Lafontan (d’après notes à la volée de PV)

" Je fais le tour des académies, je suis déjà venu aux AGD de rentrée dans vos départements, j’ai entendu les critiques : il ne faut pas rester sur le mouvement du printemps, il y en aura d'autres !
Sur le dossier des Retraites : nous n'avons pas tout perdu, il y a eu des reculs du gouvernement. Ils n’ont pas pu mettre en place autant de changements qu’ils en avaient prévu.
C’est pour ça qu’il est craindre que ceux qui sont à venir seront pire. Les « réformes » en cours n’ont permis de ne récupérer qu’1/3 des crédits nécessaires pour les retraites. Donc l’avenir est sombre. Il ne faut pas croire que c’est fini, c’est première marche seulement, l’orage n’est pas passé.
Le travail mené, et à mener sur les retraites doit rester dans les mémoires, car l’enjeu sur la protection sociale est à venir.
Le gouvernement gère et entretient les inégalités sociales. Il n’y a qu’a voir l’étendue des couches sociales dans la rue. Une action forte de déstructuration des solidarités sociales a été entreprise. C'est l'individu qui crée son propre avenir. Le début du 21è inverse tout ce qui a été construit au début du 20è. Les solidarités n’existent plus.

Le gouvernement a agi selon une démarche en 5 points :

• Rareté de dépense publique : on allège les rentrées donc on allège les dépenses
• Diminution du périmètre de l'état : par le biais de la décentralisation et autre d'où les recrutements en chute.
• Privations ou participations partielles de l’état dans les grandes entreprises publiques : si le service public se perd par blocs (poste, transports,...) comment ne pas arriver à une privatisation partielle de l'école ?
• Attaque frontale sur tous les dispositifs sociaux : des milliers de personnes n’ont plus accès aux aides
• Attaque massive sur le droit de grève (y compris par la loi perben 2 voir la réaction des avocats).

Voilà les enjeux : les syndicats n’ont plus d’assise, ni de représentation réelle. 3% de travailleurs sont syndiqués en France, le syndicalisme va mal.
Le « tous ensemble » n'est pas pour maintenant, car il n’y plus assez de syndicat. Dans le privé il n'y en a plus !
Les combats sont perdus ? Pas si sûr. Le gouvernement a entamé ses « réformes » par le dossier retraites en premier et pas par l’assurance maladie (et pourtant dans l’ordre des urgences il aurait dû faire l’inverse). Pourquoi parce que le dossier de l’assurance maladie touche tout le monde et la réaction pouvait être plus grande Ils ont voulu montrer qu'ils pouvaient faire des réformes.

Action recrutements :
On entend ça ou là des militants qui nous reprochent toujours de ne pas réagir assez vite. Les communiqués de presse, les publications sur le site, les mails envoyés aux collègues concernés, prouvent le contraire. Mais dans les UFR il ne se passe pas grand chose. Et une fois de plus nous n’avons que peu de retours sur ce qui se passe réellement.
Les étudiants de Poitiers ont été reçus en audience, avec nous, par la DPE, le bilan est décevant : Les réponses données par les recteurs ou le ministère ne varient pas : «le nombre de postes aux concours est lié au nombre de départs à la retraite, aux évolutions démographiques, aux besoins de chaque discipline dans chaque académie et aux contingences budgétaires. » Mais la DPE reconnaît que sur ces différents paramètres, des choix d’ordre politique sont faits qui entraînent telle ou telle décision.

Le débat s’engage suite à cette intervention...

Michel Fortuna de la FSU 83 et Paul Morel du SNUIPP 83 sont intervenus brièvement à l’issue de ce débat.

Le jeudi après-midi

Le jeudi après-midi s’est déroulé le travail en commissions sur les 4 thèmes du congrès.
Puis, en fin d’après midi, pendant que la commission de dépouillement des votes pour le congrès se mettait en action, le comité d’organisation du congrès national s’est réuni, en présence de Michel Rottenberg pour mettre au point les derniers détails d’importance, concernant ce congrès.

Jeudi soir :

Apéritif suivi de la remise des Snep d’or à nos retraités actifs. Louis Rodolphe et Phiou leur ont tiré le portrait.

Phiou avait organisé un jeu appelé « le Chaînon SNEP » aux questions duquel ils ont brillamment répondu. Le trophée Snep d’or a été créé par Claude Giraud (dit Co), déjà l’auteur du logo du congrès national. Il a, à ce titre, été remercié par Michel Rottenberg.
Après un buffet gargantuesque organisé par Agelonde, nous avons pu constater que les talents de Phiou s’étendent aussi à la guitare et au chant. Avec son groupe Puzzle 31, ils ont animé la soirée sur des rythmes variés mais sans temps morts. Une répétition pour eux aussi, car leur groupe animera (avec d’autres) la soirée du congrès national.

Vendredi matin

Le dépouillement des votes fait apparaître une participation moyenne de 49 %. Quelques bulletins sont blancs car mal renseignés. Il y a des efforts d’explication à faire encore ! On en retire que les gens font massivement confiance à la direction actuelle, et à ses orientations. PV dépouillement Elections du Var ; PV dépouillement élections des AM

Analyse de la syndicalisation. 312 syndiqués à cette heure, c’est bien. Mais on sait que les chiffres de février sont proches des chiffres définitifs. Il reste encore 120 collègues non à jours. Il y a un vrai travail à mener pour les faire se re-syndiquer avant la fin de l’année. L’objectif des 400 est réaliste à cette condition. Pour progresser en pourcentage par rapport à l’augmentation des collègues de l’académie, il faudrait arriver à 380.

Délégation au congrès national : Christophe Barresi, Jean François Bégis, Cathy Boissin, Patricia Gianno et Dominique Henrot pour le CDN

Rapport des commissions des thèmes 1 et 2 et amendements. Présentation des textes proposés par le national sur grand écran et mise en évidence des amendements et modifications votées par le congrès académique, par Philippe Vallée. Voir documents.

Intervention brillante pour le SNES de Maryvonne Guigonnet et Maguy Fache.

Après midi :

Rapports des commissions des thèmes 3 et 4.
Textes et mandats donnés à nos représentants.

Bilan de Dominique Henrot :
Il n’y a traditionnellement pas de congrès départemental, chez nous, seulement un congrès académique. Mais on se rend compte que l’espace de débat manque, il n’y a pas eu assez d'échanges. Il faut réfléchir à la possibilité d’en organiser pour augmenter le temps des débats. Les Assemblées générales départementales qui avaient été placées juste avant le congrès n’ont pas suffit.

Conclusion de Jean Lafontan :
Le débat a été très riche et intéressant. D’autant plus que chez vous il est clairement orienté vers la FSU, et les interventions des différents représentants que nous avons accueilli en témoigne. Il a aussi cette particularité d’être fortement imprégné sur la manière dont s'est déclenché le mouvement du printemps, qui reste très présent, on l'a vu dans le débat de cette après midi. J’ai particulièrement apprécié la fête et la soirée de remerciement des anciens. Cela ne se fait pas partout et c’est dommage.
Je suis rassuré sur la préparation congrès national, et trouve le lieu très agréable. Je me demande si l’on ne va pas déménager ici !
A dans un mois.