Congrès académique 2004


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RAPPORT D'ACTIVITE


Conformément à nos mandats nous avons travaillé dans des directions et sur des dossiers multiples pour améliorer la place de l’EPS et de ses enseignants.

CREATIONS DE POSTES 
La section académique du SNEP et les bureaux départementaux se sont attachés à mieux faire prendre en compte par l'administration (mais aussi par nos partenaires syndicaux) les besoins spécifiques de l'EPS en soutenant les actions initiées par les collègues (demandes en CA) pour les créations, ou pour tenter de faire échec aux suppressions, sans toutefois obtenir satisfaction à tous coups (voir Jules FERRY Hyères ). En CTPD, CTPA nous nous sommes opposés aux tentatives de mise en place d'expédients : (BMP, HS, services éclatés, mise en cause des 3 heures forfaitaires d'AS….). Nous avons rappelé ces exigences au cours des audiences (Recteur, IA, IPR) afin d'obtenir une intervention spécifique auprès des chefs d'établissements concernant l’EPS (emploi du temps, horaires, UNSS), mettant également l'accent sur les questions de sécurité et de responsabilité (équipements, natation, APPN) et les sensibilisant aux problèmes des équipements sportifs et des rapports avec les collectivités territoriales (conventions). Aujourd’hui la circulaire de rentrée concoctée par l’IPR et signée du Recteur date un peu et il va falloir une relance.

EQUIPEMENTS
La permanence de notre action à tous les niveaux : rencontres avec les élus et services de la région PACA, des départements et même de certaines communautés d’agglomération (CANCA) a permis des progrès importants dans la prise en compte de nos besoins. Les élus et techniciens ont manifesté un intérêt particulier pour nos publications nationales (les grandes salles et les piscines). Les interventions régulières de notre représentant (L. RODOLPHE) dans le cadre du CAEN ont amené l’administration a être beaucoup plus au fait de ces questions et à reprendre à son compte nos exigences en direction des collectivités. La mise en place des conventions tripartites tend à se généraliser. Pour le moment elles ne concernent que les équipements couverts (gymnases, salles et piscines ) et les stades. Nous avons engagé une action pour qu’elles s’étendent à l’ensemble des équipements sportifs nécessaires à la réalisation des programmes. Il est important que les collègues se saisissent de cette initiative et y contribuent au mieux en particulier en ce qui concerne les APPN qui sont peu considérées par nos interlocuteurs. Le SNEP a fait en sorte que les collègues puissent être présent sur ce dossier en ayant le maximum d’éléments pour pouvoir agir localement par l’organisation de stages de formation (stage Var en 2002 avec l’invitation d’un représentant de conseil général du 83 présent au moment de l’exposé de leurs doléances). Diffusion de la plaquette du SNEP a propos des grandes salles

SPORT SCOLAIRE
Les instances ont été renouvelées. Les listes élues étaient soutenues par le SNEP. La présence régulière, constructive et exigeante dans les instances (conseils départementaux et régional) de l'UNSS de militants du syndicat et de l'UNSS est importante. Un de nos responsables siège dans ces instances au titre du SNEP. Les interventions régulières, fermes et le plus souvent efficaces auprès des interlocuteurs restent nécessaires pour faire respecter le statut et le droit au forfait pour tous. Nos demandes, tant auprès du Recteur que des IA de mieux considérer l'échelon du district, élément déterminant du développement de l'UNSS, en terme d’heures supplémentaires ou de décharges n’ont pas abouti ; pour l’heure il y a là encore une bataille à mener car les volontaires pour occuper ces fonctions se font de plus en plus rares.
Le mercredi libéré pour les pratiques physiques sportives et artistiques n'est pas encore gagné particulièrement dans les lycées.

FORMATION INITIALE ET CONTINUE
Dans un dialogue suivi et exigeant, avec l'inspection pédagogique et l'IUFM, nous avons fait valoir les revendications du SNEP (orientations, acquis concernant les délégués de secteur, fonctionnement….). En CTPA, avec le SNES, nous sommes régulièrement intervenus dans un débat avec l’administration souvent difficile sur le plan de formation, sur les droits à formation, sur les questions de gestion et financières. L’action que nous avons menée auprès du nouvel IPR semble porter ses fruits puisqu’un collègue sera détaché, sur un demi-service à l’IUFM pour travailler cette question là. Affaire à suivre.

COMMUNICATION 
Diversification des moyens d'information, avec pour objectif une information rapide efficace et au plus près des collègues :
Le bulletin papier : 16 numéros ont été envoyés en 3 ans, sans compter les numéros spéciaux ou les circulaires spécifiques : TZR, PLC2, stagiaires, entrants dans l'académie. Nous avons envoyé chaque année au moins un bulletin à toute "la profession", soit 1200 exemplaires. Ces numéros imprimés chez un éditeur offrent une lecture agréable mais coûtent hélas trop cher pour le faire à chaque édition.
Le site internet : SNEPFSU-NICE.net a une place désormais incontournable et plus de 50 000 visiteurs ont consulté le site ces 9 derniers mois, soit plus de 200 par jour.
La Lettre de Snepnice : publication hebdomadaire par mail. L'information à domicile, à consulter en cliquant les liens proposés. Cet outil réservé aux syndiqués, a montré son efficacité lors du mouvement social de 2003. Un lien plus étroit avec le fichier des adhérents permet d'abonner automatiquement les syndiqués qui ont une adresse mail.
Le téléphone : permanence bi-hebdomadaire, suppléée par le répondeur, le fax ou le mèl.
Le courrier, à l'ancienne : qui permet une réponse personnalisée et donne aux commissaires paritaires les éléments utiles à la défense des cas individuels, pour peu que vous nous les ayez communiqués.
Tous ces services dont la plupart sont accessibles à tous les collègues syndiqués ou non, prennent beaucoup de temps aux militants bénévoles. Soyez donc patients ou venez nous aider !

FORMATION SYNDICALE
Des stages d'information et de formation syndicale en nombre qui permettent de mieux comprendre la situation au moment opportun : stage retraite au printemps dernier (06 et 83), stage santé au mois de novembre (06 et 83), des stages en liaison avec le SNES sur les conseils d'administration ou les mutations. Des stages de bureau, pour former de nouveaux militants et renouveler les forces vives de nos départements : le bureau du Var s'est ainsi doté d'une équipe renforcée, celui des Alpes Maritimes est en cours de constitution. Pour ces stages, vous avez droit à 12 jours d'absence pour formation syndicale. Trop peu de collègues les utilisent, souvent par négligence (il faut s'inscrire un mois à l'avance) ou par peur d'être "embrigadé". Ce qui nous intéresse en priorité c'est que chacun à son niveau ait à sa disposition le maximum d'éléments pour intervenir de la manière la plus efficace pour la défense des intérêts de la discipline et de la profession. Grâce à un effort conséquent pour accueillir les jeunes au travers des stages thématiques qui leur sont proposés ( stage découverte du métier et stage mutations) mais aussi de nos interventions en direct nous sommes parvenus à installer l'image du SNEP auprès des PLC2, l'image d’un SNEP parfois en décalage avec leurs idées reçues, et celle d’une organisation syndicale solidaire qui prend en compte aussi leur difficultés pour l’entrée dans le métier : nombre d'entre eux nous ont d’ailleurs rejoints.

ORGANISATION ET CORPO 
Le mouvement déconcentré mis en place depuis 4 ans a montré son inefficacité : les collègues ne sont pas affectés plus tôt, le dispositif est très lourd et souvent injuste, les TZR sont affectés dans des zones élargies, mais le recours aux précaires est encore trop systématique, les stagiaires sont installés difficilement et en opposition avec les TZR. Sur tous ces fronts et bien d'autres (promotions, notations, commissions médicales, etc.) nos commissaires paritaires sont sur la brèche et sont trop souvent absents de leurs établissements. L'administration essaye de nous asphyxier sous la charge, avec pour objectif à terme nous faire entrer dans la cogestion (ce que nous refusons) ou bien encore faire exploser le paritarisme (ce contre quoi nous nous battrons).
La réorganisation du bureau niçois, suite au stage de bureau, nous permet d'espérer un renouvellement des forces vives ce qui devrait améliorer notre efficacité, la porte est toujours ouverte aux bonnes volontés.

AFFAIRES JURIDIQUES ET PERSONNELLES

Les recours au pénal, qui se multiplient, fragilisent notre métier, paralysent l’esprit d’initiative, provoquent un repli sur soi, risquant d’aboutir à un appauvrissement de l’enseignement de l’EPS.
Les professeurs d’EPS ont besoin d’une protection renforcée de leur hiérarchie qui ne soit pas seulement une application à posteriori, souvent tardive hélas, de l’article 11 du statut général.
Nous demandons, que pour des mises en cause d’enseignants dans le cadre de leur service et en particulier pour des faits non avérés, les Ministères concernés (Education Nationale, Justice, Intérieur) établissent des procédures d’urgence qui garantissent la dignité des personnes et l’étude attentive des conditions dans lesquelles l’accident ou l’incident s’est déroulé.
Le SNEP a du intervenir à plusieurs reprises tant au plan National que Académique pour organiser le soutien juridique, administratif et moral de ces collègues, mis par la suite hors de cause, mais souvent professionnellement et psychologiquement très affaiblis.
Certaines actions que nous menons nécessitent une forte implication de nos responsables aussi bien dans la réalisation de courriers que des audiences à la hiérarchie et interventions diverses, elles sont coûteuses en temps car elles nécessitent de notre part une certaine pugnacité. Il en est ainsi de l’action que nous avons menée pour obtenir le retour de nos collègues qui avaient demandé et obtenu leur CPA en janvier 2003 alors que le texte sur les retraites était modifié par la suite. Il en est ainsi aussi des interventions que nous avons du faire concernant le paiement des frais des collègues jurys CAPEPS. Il en est ainsi de l’action que nous avons menée pour empêcher la fermeture d’un poste de CPD dans les Alpes Maritimes et pour le maintien de ces personnels sur leurs missions et de bien d’autres encore (emplois du temps, heures de coordination, action auprès des chefs d'établissements,…).

UNE LUTTE DETERMINEE POUR LA PROMOTION DE LA DISCIPLINE ET DU SPORT SCOLAIRE
En CTPD et CTPA nous avons bataillé contre toutes les tentatives de l'administration pour une répartition de la pénurie qui se ferait au détriment de l'EPS et de l'UNSS. Contre tous les essais de réduction d'horaires, d'utilisation d'expédients, d'heures supplémentaires, de services partagés et d'atteintes à notre statut. Là où les succès ont été possibles, c'est par une action conjointe des représentants du SNEP dans les instances et des militants dans les établissements (rien n'est possible sans vous). La bataille menée pour tenter de sauver le poste de Jules FERRY Hyères (perdue hélas !) montre de quoi les uns et les autres sont capables et fait la preuve de la nécessité de la présence permanente d’élus au CA pour combattre toute tentative de récupération de moyens pour une discipline sur le dos d’une autre, plus fragile. Alors nous pouvons être très forts pour mieux faire prendre en compte les besoins spécifiques, quantitatifs, en postes à créer ou à sauvegarder. En cette période de préparation de la rentrée 2004 chacun doit être vigilant et ne pas oublier qu'aucune bataille n'est perdue d'avance, que tout est possible ensemble.

LE SNEP AVEC ET DANS LA FSU 
Dans la FSU et pour la FSU :  nos représentants aux CDFD du Var et des Alpes Maritimes sont impliqués fortement dans la vie fédérale à laquelle ils contribuent de leur mieux : délégations, audiences, conférences de presse, productions écrites fédérales etc.. C’est ainsi que nous avons rencontré des députés des deux départements de gauche comme de droite, mais aussi une mission de l’Inspection Générale, un représentant du cabinet de Jospin à l’occasion de la signature du contrat de plan état-région, un représentant du cabinet de Darcos quand ce dernier est venu inaugurer le lycée de VENCE, le président du conseil régional et ceux des conseils généraux des deux départements, les représentants de la CANCA de Nice.
Nous avons participé, à leur grande surprise d’ailleurs, aux Etats Généraux du Sport, organisés pour le ministère par les DRJS.
Partout nous sommes intervenus mettant en avant les besoins et nos exigences de professionnels de l’EPS.

ELECTIONS PROFESSIONNELLES
Certes dans ce domaine, les succès remportés témoignent d’une confiance renouvelée vis à vis de notre organisation : ce potentiel collectif s’exprime au travers des élections, mais sans doute peut-il aller au-delà. Il nous faut donc toujours mener la bataille pour une participation massive des collègues, d’autant que ces dernières années un renouvellement important s’est fait dans la corporation. Pour la CAPA des certifiés nous avons amplement confirmé nos résultats antérieurs. Nous avons failli, à quelques voix près, prendre un troisième siège sur les quatre de la CAPA des CE. Ce n’est que partie remise. Quant à la CAPA des agrégés, la forte participation des agrégés d’EPS, syndiqués en nombre au SNEP, a probablement permis que la liste commune puisse se maintenir. Nous avons donc 16 élus titulaires et suppléants en CAPA et 8 élus sur 9 à la FPMA pour les mutations c’est là un succès incontestable qui montre bien que les collègues savent où se trouvent efficacité et compétence, pour le respect le l’équité (n’hésitant pas quand cela est nécessaire à dénoncer les passe-droits comme la récente intégration dans le corps des agrégés ).

CONGRES NATIONAL
Bien que le congrès national soit devant nous, il fait l’objet d’une activité importante de toute l’équipe d’animation depuis plus d’un an maintenant avec des satisfactions : les choses avancent plutôt bien et l’équipe s’étoffe ; mais aussi des inquiétudes : la date approche à grand pas et il reste tant de choses à faire. Ce sera un beau congrès studieux et festif comme on sait faire chez nous.

LE MOUVEMENT SOCIAL
Nous avons été très présents dans les actions avec la FSU. Mais pour certains ce n’était pas suffisant : pas assez d’info, pas assez de SNEP, pas toujours les bonnes décisions, sont les reproches qui nous ont été le plus souvent fait. Nous n’irons pas jusqu’à dire que ceux là n’avaient qu’à venir faire le travail à notre place ; ce ne serait qu’une réaction affective primaire. En fait, de là où nous étions, nous avions un point de vue différent de celui que l’on peut avoir depuis un établissement même fortement engagé dans l’action. Nous avons essayé de toujours mesurer au mieux l’état de mobilisation des collègues mais aussi d’entraîner les autres secteurs malheureusement trop peu impliqués, sans pouvoir avoir de certitude sur l’issue du mouvement.
Fallait-il faire passer les épreuves du bac ? Certains diront que les intermittents qui ont « cassé » les festivals n’ont rien obtenu d’autre que le désaveu de l’opinion et la mise en difficulté financière voire la faillite de ces festivals. D’autres diront que la mise en péril du bac en EPS aurait pu servir d’entraînement pour l’ensemble des collègues tant il est vrai que les profs d’EPS étaient engagés nombreux dans le mouvement (d'autres disciplines étaient concernées avant l’EPS, dans les filières STT et les langues, et il y a bien eu des tentatives sur le BTS ).
D’autres enfin diront que les buralistes qui représentent une corporation bien moins importante que la notre, que les étudiants, ont fait davantage reculer le gouvernement… C’est vrai, mais le gouvernement en question a beaucoup été affaibli par les coups que les mouvements précédents lui ont porté, d’une part et d’autre part, les échéances électorales approchant à grand pas, il recherche la paix sociale. Il sera donc indispensable et pertinent dans le cadre du « grand débat » d’intervenir pour rappeler que nous avons défendu dans la rue au printemps des exigences qui nous semblent fondamentales pour l’avenir du système éducatif et montrer ainsi que ce dispositif accéléré et comprimé, n’est pas signe de la volonté de démocratisation de l’école que nous réclamons depuis de très nombreuses années  !!