Déclaration commune au CTPA du 28 mai 2003
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Les représentants de la FSU, du SGEN, et de l'UNSA-éducation n'ont pas siégé au Comité Technique Paritaire Académique de ce matin. Nous avons ressenti comme une provocation que l'ordre du jour du CTPA porte sur la répartition des postes d'assistants d'éducation. En effet tout le monde sait, même si les ministres ne l'entendent pas, que nous refusons ce nouveau statut et que nous réclamons davantage de maîtres d'internat/ surveillants d'externat et d'aides éducateurs.
L'ordre
du jour du CTPA de l'après-midi est plus intéressant, il est pourtant
en décalage complet avec la crise que traverse l'éducation nationale.
Pour la première fois nous devons discuter d'un bilan social
et nous savons le travail que cela a demandé aux services. Quelques
remarques cependant. En ce temps où les ministres parlent constamment
d'équité entre le public et le privé, nous sommes bien
obligés de constater que les sommes consacrées par l'état-patron
à l'action sociale sont bien inférieures à celles que tout
employeur privé consacre au comité d'entreprise. Ces sommes, déjà
insuffisantes au départ, ont été amputées de 30%
par les gels de crédits. On comprend mal, alors qu'il reste des sommes
inutilisées que des dossiers soient refusés, comme si certains
responsables croyaient que cet argent sortait de leur poche. Nous sommes toujours
demandeurs pour échanger et nous vous ferons parvenir un certains nombre
de propositions sur ce sujet lorsque la crise sera passée.
Deuxième point de l'ordre du jour : le plan de formation.
Nous nous étonnons de ne pas voir apparaître (mais peut-être
sommes-nous impatients ou allons-nous recevoir un additif ) un axe de formation
vers une " seconde carrière ". Plus sérieusement : avez-vous,
Monsieur le Recteur, les moyens d'un véritable politique de formation
conforme aux besoins de " ceux qui aiment l'école ", qu'ils
aient ou non reçu un livre ? Nous avons constaté en effet que
les crédits ont diminué. Cela a des conséquences sur les
offres de formations ATOSS. Dans le premier degré il y a de multiples
suppressions de stages, liées au manque de postes et à une mauvaise
gestion prévisionnelle. Dans le second degré, la priorité
donnée au disciplinaire et aux stages à public désigné
n'est pas satisfaisante.
Plus généralement nous rappelons que c'est la conception plus
qu'étriquée du premier ministre en matière de dialogue
social qui a plongé l'éducation nationale et le pays dans cette
crise.
Nous voulons de véritables négociations même si ce mot est
toujours tabou, le budget de l'éducation nationale doit être revu
à la hausse, les projets de décentralisation retirés.
Nous comprenons que l'administration ait le souci de la continuité de
l'état, nous souhaitons que tous comprennent que par nos actions, nous
remplissons notre mission de service public en faveur de l'égalité
entre tous les citoyens.