Pourquoi le 6 et le 13 mai ?

A ce moment les confédérations syndicales (dont la FSU, bien qu’étant la plus grosse fédération de fonctionnaires, n’est pas ! ) participent encore aux négociations avec FILLION et la CFDT et la CGC sont prêtes à signer. Il faut dire que ces mesures touchent en priorité les enseignants, le personnel hospitalier et les agents des finances sans toucher vraiment à la police qui pourra encore partir à 55 ans ; quant aux régimes spéciaux (RATP, cheminots et autres) le gouvernement renvoie à des négociations directes au sein des entreprises (diviser pour…) ce qui explique mieux la différence de mobilisation par rapport à 1995.
FILLION n’est pas stupide il fini par annoncer les propositions définitives du gouvernement le 23 avril et ce n’est que le lendemain que les confédérations ont trouvé un terrain d’entente pour des actions communes et d’envergure : le 16 puis le 25 à Paris (proposition de la CGT à laquelle la FSU a souscrit). Gagner le 16 sur les retraites avec les autres et abandonner nos deux autres axes revendicatifs ne pourrait pas être considéré comme une véritable victoire, car l’enjeu des deux premiers axes est bien l’existence même du service public d’éducation en tant que mission essentielle de l’état.

Alors l’idée de la grève reconductible à compter du 6 mai, n’est pas tout à fait stupide :
Si nous perdons sur les retraites nous perdons pour chaque année de notre retraite future l’équivalent d’au moins une semaine de retenue pour fait de grève …

DH