L’arrêté du 09/04/2002 paru au B.O. N° 18 du 02/05/2002 fixe les modalités d’organisation du contrôle en cours de formation et de l’examen ponctuel terminal prévues pour l’éducation physique et sportive aux baccalauréats d’enseignement général et techno-logique.
Monsieur Petit, prédécesseur
de Monsieur DUTARD Inspecteur Pédagogique Régional d’EPS,
a mis en place un dispositif permettant aux équipes pédagogiques
des lycées de notre académie d’élaborer leurs projets
et de les confronter aux textes en vigueur. Nos collègues, habitués
à ce type de démarche ont fait jusqu’alors la preuve de
leur capacité à y répondre efficacement et nous pouvons
compter sur eux pour continuer dans cette voie.
Cependant, une innovation, que nous considérons comme positive, les met
en diffi-culté. Il s’agit de la « co-évaluation »
qui permet à la fois de diminuer les risques de dérives de l’ancienne
épreuve liées au fait que le formateur et l’évaluateur
étaient la même per-sonne, mais aussi de mieux garantir le notateur
contre d’éventuels recours de lycéens non-satisfaits et
dont on sait qu’ils vont croissants. Ce dispositif, à deux jurys
au lieu d’un, né-cessite une organisation particulière de
l’établissement sur les périodes d’évaluation
du contrôle en cours de formation.
Pour l’heure les moyens de cette nouvelle réglementation n’ont
été prévus ni par le législateur ni par vos services.
Plusieurs de nos collègues nous ont alertés à propos de
cette difficulté et les solu-tions qui sont proposées ici et là
ne sont pas satisfaisantes puisque pour la plupart d’entre elles, elles
consistent à effectuer soit un prélèvement horaire sur
les années de formation antérieures à l’année
du baccalauréat soit sur la semaine précédant ou succédant
l’évaluation même des élèves de terminales
diminuant ainsi le volume horaire de la prépa-ration.
Pour ce qui nous concerne, nous avons conseillé à nos collègues
de chiffrer leurs besoins et de vous faire une demande de dotation complémentaire
en heures, afin de pro-poser aux candidats au baccalauréat des conditions
d’évaluation conformes aux textes sans amputer les horaire EPS
déjà bien restreint au lycée.
Les besoins devraient se situer aux alentours de 100 heures pour un établissement
de la taille du lycée Carnot à Cannes.
Nous n’ignorons pas les difficultés que vous avez pour faire face
aux besoins de l’académie dans beaucoup d’autres domaines.
Mais sauf à faire le constat de l’incapacité de l’Académie
de Nice à mettre en œuvre les textes officiels pour le passage d’un
examen tel que le baccalauréat ou à décider de priver certains
niveaux de classe de leur horaire obligatoire, nous considérons nécessaire
et urgent d’examiner le coût et de financer ces nouvelles modalités
d’évaluation. En effet, les candidats ont besoin de connaître
les contours d’un examen pour lequel ils se prépa-rent et leurs
enseignants de se sentir reconnus, soutenus et aidés pour mettre en œuvre
les modifications que leur administration décide.