Dans l’exercice de leur mission
d’enseignement les professeurs d’EPS doivent faire face à
des risques particuliers liés aux conséquences d’accidents
d’élèves, de violences physiques entre élèves
et de mises en cause non justifiées pour atteintes sexuelles.
Les recours au pénal, qui se multiplient, fragilisent notre métier,
paralysent l’esprit d’initiative, provoquent un repli sur soi, risquant
d’aboutir à un appauvrissement de l’enseignement de l’EPS.
Les professeurs d’EPS ont besoin d’une protection renforcée
de leur hiérarchie qui ne soit pas seulement une application à
posteriori, souvent tardive hélas, de l’article 11 du statut général.
Nous demandons, que pour des mises en cause d’enseignants dans le cadre
de leur service et en particulier pour des faits non avérés, les
Ministères concernés(Education Na-tionale, Justice, Intérieur)
établissent des procédures d’urgence qui garantissent la
dignité des personnes et l’étude attentive des conditions
dans lesquelles l’accident ou l’incident s’est déroulé.
Ces dernières années plusieurs enseignants d’EPS confrontés
à des violences entre élèves ont du subir des accusations,
des gardes à vues dégradantes, et des procès forte-ment
médiatisés, alors qu’ils ne faisaient qu’accomplir
leur mission d’éducateur et n’avaient aucune intention de
nuire.
Concernant notre académie, depuis quatre ans nous avons du intervenir
auprès de vos services pour plusieurs collègues accusés
d’attouchements et dont certains ont été confrontés
de manière brutale à la police et à la justice. Dans tous
les cas que nous avons défendu, la justice leur a été rendue,
mais le préjudice psychologique et social est toujours présent
pour eux. L’action juridique, concernant l’un d’eux, n’est
toujours pas engagée et ce dernier n’a toujours pas pu reprendre
son activité devant les élèves.
Nous vous demandons de continuer d’être à l’écoute
de ces collègues, mais aussi d’envisager de vous joindre à
eux pour poursuivre les accusateurs.