Introduction
L’UFR en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives est localisée depuis 1995 dans la plaine du Var, aux Arboras. Cette date a coïncidé avec la suppression du numerus clausus et donc à une augmentation très rapide des effectifs : de 500 étudiants on est passé à 1300 en 4 ans. De ce fait le personnel et les locaux se sont vite avérés insuffisants : deux sources majeures de difficultés de fonctionnement.

1-Installations et déplacements.

• Les étudiants de la faculté doivent sans cesse se déplacer pour des cours théoriques ou pratiques ; les sites sont dispersés : Faculté de Sciences, Faculté de lettres, Stade du Ray, Faculté de Droit, Baie de Villefranche, …
• Les transports en commun de la Ville sont loin de donner satisfaction ; il n’y a pas de réelle discussion sur ce sujet avec les responsables

2-Personnel

• L’augmentation des effectifs a conduit à une diminution du taux d’encadrement qui était de 58% en 2002-2003 … cela signifie que pour assurer les enseignements il est nécessaire de faire appel à 7500 heures de vacations environ. Un exemple : en début d’année il a fallu (du fait d’un départ non annoncé) trouver, pour le 1er semestre, 440 heures de vacation en anglais !
• Ceci débouche sur le problème des autorisations de cumul pour les fonctionnaires et en particulier pour les enseignants du 2d degré.
  Deux problèmes sont à retenir : la connaissance en fin d’année universitaire de la politique rectorale en matière de cumul et la rapidité des procédures.
• Pour le 1er problème, le recrutement d’une trentaine de personnes en activités physiques ne peut se faire que sur des règles très claires annoncées : beaucoup de discours variés circulent à ce sujet. Le cumul maximal autorisé (par semaine ou annualisé) devrait faire l’objet d’une note de service en mai, tant auprès des UFR que des EPLE ( un contact avec Mr Martin de la DPE, à propos de vacations en anglais va dans ce sens).
• Le second problème est lié à la durée des procédures de régularisation qui fait que le dossier administratif est bouclé vers la fin décembre, alors que les vacations débutent en octobre. En ce qui concerne l’Ufr Staps les variations d’effectifs d’une année sur l’autre, dans les différents choix auxquels peuvent prétendre les étudiants, font qu’il n’est pas possible d’anticiper à plus de 60%.
• Un troisième point peut être ajouté, celui des vacataires recrutés pour assurer les fonctions de conseillers de stage en licence ; ces personnes encadrent deux étudiants pendant 10 journées et perçoivent une rémunération toute symbolique de 4 heures complémentaires : ne peut-il exister une démarche simplifiée pour ces cas ou le nombre d’heures est inférieure à 5 ?

3-Formation pré professionnelle

Le point précédent permet d’aborder la formation pré professionnelle, caractéristique de la formation en Faculté du Sport. La Chancellerie, par la voix de Mme Letocart, avait eu une lecture restrictive du décret Bayrou de 1997 en limitant la possibilité de stage aux seuls étudiants de licence : il serait intéressant de reconsidérer cette position ( dans le sens d’un stage d’observation du milieu professionnel en fin de L2) dans le cadre d’une concertation avec Mr Dutard I.A.-EPS ; il s’agirait de mettre en place pour le LMD une nouvelle organisation plus efficace qui aille dans le sens voulu de la réforme : l’aide à la construction de projet professionnel et la mise en place de parcours diversifiés (envisager la création de classes d’application par exemple).

4-Droit à l’image

Une des fins de la formation à la faculté est d’améliorer la connaissance de l’individu en activité ; dans ce sens il a été mis en place un laboratoire de NTICE. La faculté se retrouve dans le paradoxe d’être très compétente pour la production d’outils d’analyse de la motricité et la production d’objets didactiques mais n’a pas les moyens de saisir de l’image ; les enseignants, les chefs d’établissements, les inspecteurs face à la judiciarisation n’octroient plus d’autorisation de prises de vue. Dans quelle mesure des recherches sur la motricité ludosportive chez l’enfant, l’adolescent, l’handicapé peuvent-elles être menées ? Limités dans la mise en situation des étudiants, comment développer chez eux des compétences à l’observation des conduites motrices ? De nombreux enseignants utilisent la vidéo pour évaluer de manière plus fine la prestation de leurs élèves …
Ne peut-on pas mettre en place des procédures qui éviteraient d’aller quémander des autorisations aux différents partenaires ? Un modèle type à remplir par les parents en début d’année pourrait donner l’autorisation d’enregistrements à des fins pédagogiques et/ou didactiques.

5-Information de candidats aux études à l’UFRSTAPS

La faculté ne dispose pas de locaux et de personnel afin d’assurer l’information des étudiants désirant obtenir les renseignements nécessaires à la construction d’un projet raisonnable ; beaucoup d’entre eux viennent avec des représentations erronées des études : à la session de juin en deug 1 l’échec est de 66 % environ. Il y a dans ce domaine des efforts à faire pour informer correctement et ainsi éviter inutilement des pertes importantes de moyens.

6-Les métiers

La faculté dite des sports peut être une voie de réussite professionnelle dans diverses filières que l’on retrouve dans la proposition de maquette du LMD 2004-2008 : enseignement et motricité, entraînement, activité physique adaptée, management, recherche.
Il lui reste pour cela à fonctionner avec des effectifs raisonnables, ce qui n’est pas actuellement le cas, et à ne pas se retrouver en concurrence sur le marché des filières offertes : problème de positionnement et spécialisation des diverses structures (IAE, IUP management du sport, …). On peut s’étonner, qu’au moment ou les formations universitaires courtes disparaissent (DEUST, D.U.), se discutent ou s’ouvrent des voies lycéennes sur les métiers du sport ! S’agit-il de bassin d’emploi pour des enseignants ou de formation réellement qualifiante pour des élèves ou étudiants ?