Carte
scolaire 2003 : les TZR en force
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Suite au CTPA sur la carte scolaire, voici les mesures spécifiques sur les TZR
Le Rectorat constatant un (réel ) dysfonctionnement du système de remplacement, a décidé de complètement le restructurer, et ce, durant une année pour la majorité des disciplines, et en deux années pour quelque unes dont l'EPS.
Des Zones en nombre réduit et des TZR implantés dans les établissements
D'une part
le Recteur, comme beaucoup de ses collègues en France, estime que 12
zones c'est trop ; et il a décidé d'en réduire le nombre
à 4 (2 par département). Au bout de 20 heures de négociations
difficiles et seulement pour cinq disciplines (dont l'EPS), le Recteur a créé
six ZR : 2 dans les AM et 4 dans le Var (voir tableau).
D'autre part le Recteur a décidé d'implanter le plus possible
de TZR en établissement (d'où les créations de postes en
plus grand nombre dans ce secteur) et d'inciter, ainsi, fortement les TZR à
formuler leur demande de mutation. C'est ainsi que 67 supports de TZR sont supprimés
(119 fermetures dans les anciennes ZR et 52 ouvertures dans les nouvelles).
Des mesures de carte scolaire
Tous les TZR vont être l'objet d'une mesure de carte scolaire et contraints de participer au mouvement intra. De fait ils bénéficieront d'une bonification de 1500 points sur la nouvelle ZR correspondant à leur ancienne affectation et de même pour toutes les ZR du département, et de l'Académie s'ils n'ont pu être satisfaits avant ( les TZR conservent leur points d'ancienneté sur mesure de carte scolaire). Ils n'auront pas de bonification particulière pour une affectation en établissement. Le Rectorat proposait une bonification particulière sur les vœux " communes " et " groupement de communes " par rapport à l'établissement de rattachement, ce qui est contraire aux textes en vigueur en matière de mutation et de mesure de carte scolaire. La FSU et le SGEN, ont mis en garde le Rectorat indiquant que cette mesure " bloquerait " le mouvement pour les rentrants et les collègues de l'Académie en poste sur établissement et mettrait gravement en cause l'équité du mouvement
Qu'adviendra-t-il
des TZR qui n'auront ni les points pour être réaffectés
sur leur zone ni les points pour être mutés en établissement
? C'est une vraie question car la situation va à coup sûr
se présenter. En effet la balance générale (119 fermetures
de ZR d'un coté et 52 ouvertures de ZR plus 45 créations en établissement,
plus 25 départs en retraite) ne laisse que 5 à 10 postes vacants
pour les 65 entrants du mouvement inter. Une cinquantaine de collègues
vont donc rester " en l'air " il faudra bien les affecter quelque
part. On peut penser que le rectorat aura alors compris qu'il lui faut de nouveau
" gonfler " les ZR pour affecter tout le monde.
Nous avons obtenu la garantie, pour la rentrée, qu'aucun TZR n'auraient
une mesure d'extension en cas de barème insuffisant au delà des
ZR. S'il n'obtient pas satisfaction il reviendra sur la zone de remplacement
dont l'épicentre correspond à son ancienne zone. Il y a tout lieu
de penser, dès lors, que si la demande pour le Var est toujours aussi
forte que les années précédentes, ce sont les entrants
qui, ne pouvant obtenir les ZR, trustées par les mesures de carte scolaire,
risquent de subir la mesure d'extension.
Tout ce
remue-ménage aura donc probablement été inutile puisqu'il
y aura presque autant de monde en ZR après le mouvement qu'avant. Mais
cela pourra avoir entraîné des affectations de collègues
beaucoup moins bonnes que celles qu'ils avaient. Ils risquent l'éloignement
de leur lieu de résidence ou l'affectation sur un établissement
qu'ils ne souhaitaient pas vraiment, justement pour éviter cet éloignement.
Pour l'heure nous sommes en difficulté pour conseiller utilement nos
collègues TZR en particulier ceux qui ont les plus petits barèmes.
De plus, cette situation remet en cause les stratégies de mutation que
certains collègues avaient élaboré. Beaucoup de TZR sont
en " stand by " sur une ZR en attente de l'ouverture ou de la libération
d'un poste. D'autres qui sont rentrés dans l'académie avec un
faible barème font des points sur une ZR pour essayer de rejoindre plus
vite le département, la ville de leur choix.
Une capacité d'accueil qui risque d'être réduite
En outre,
il y a tout lieu de craindre que le Rectorat et le ministère estiment
qu'il y a trop de collègues en ZR en EPS et diminuent la capacité
d'accueil de l'académie pour l'année prochaine ce qui poserait
de sérieux problèmes pour le mouvement inter avec une augmentation
significative du barème. Si on met en relation ces fait et l'intention
du gouvernement de ne pas remplacer tous les départs en retraite des
enseignants, il est clair que c'en est fait du système de titulaires
remplaçants ; à court terme on les fait disparaître pour
n'assurer le remplacement qu'avec des contractuels et des vacataires
dont l'absence de statut permet toutes les dérives.
Enfin, la diminution drastique du potentiel de titulaires remplaçants
laisse peser de lourdes menaces sur le remplacement dans les années à
venir. En effet le recrutement de contractuels et de vacataires risque lui aussi
d'être difficile avec le niveau de gel de crédits qui frappe le
MEN pour le budget 2003